Le Genre, expliqué à celles et ceux qui sont perdu.es
2021
→ Un ouvrage pour décoder les mutations de notre société autour des orientations de chacun·e.
→ Des écrits factuels, avec un glossaire précis, des sources académiques, des références bibliographiques et cinématographiques, des débats contemporains.
La lecture de ce livre – construit comme un guide pédagogique – permet de dépasser son parcours personnel. La question de la vision du genre est posée et offre aux lecteur·rice·s des pistes de réflexion.
Citant des anthropologues, les autrices démontrent que la distinction du sexe biologique (femelle/mâle) – issue de la médecine moderne du siècle des Lumières – est différente de la construction sociale qu’est la binarité entre femmes et hommes (genre). « Le genre se construit… et s’apprend », c’est une « catégorisation sociale divisant les humains entre féminin et masculin ». Issus de ces deux catégories, les stéréotypes, le sexisme, le patriarcat/matriarcat, les inégalités se manifestent.
Certaines personnes se reconnaissent dans un autre genre ou dans aucun : elles sont transgenres. Le principe de la transidentité (le terme transsexualité est proscrit) se pose simplement : c’est vivre selon le genre qui leur convient et dans lequel elles se réalisent. Non-binaire, agenre ou fluide ? L’importance des mots est soulignée : ils permettent aux personnes trans de vivre leurs différences, d’échanger, de sortir de l’exclusion donc d’être considérées.
L’ouvrage invite les lecteur·rice·s à s’intéresser aux mots et expressions à éviter dans la vie quotidienne ; respecter le nouveau prénom de la personne et donc de chasser le morinom ; ne pas la mégenrer. Avec tact, les autrices nous invitent à comprendre les identités LGBTQ+. Leur visibilité depuis l’avènement d’Internet a un coût : la transphobie, car c’est reconnaître que la société n’est pas binaire (remise en cause de ses fondements).
Enfin, les autrices livrent un chapitre sur les relations remodelées. C’est ici que l’éducation a un rôle à jouer pour une normalisation des multiples organisations familiales :
- aimer connaît ainsi plusieurs définitions ;
- se dégager des clichés genrés en optant pour une nouvelle éducation sexuelle.
La fête des parents – instaurée par l’ONU – n’est-elle pas préférable à la fête des mères et à la fête des pères ? Quid de l’éducation non genrée ? Pourquoi ne pas développer la lecture antisexisme ? Pourquoi ne pas travailler l’empathie ? Pourquoi ne pas dire et montrer le rapport au corps ? Enfin, pourquoi investir la confiance en soi ?
Les enfants pourraient donc créer leur propre « genre » pour être libres.